NDR : Network Detection and Response
- Analyse en profondeur du trafic réseau
- Détection des menaces inconnues et furtives
- Surveillance continue et sans agent
Qu'est-ce que la Network Detection and Response (NDR) ?
Les cybermenaces modernes, de la reconnaissance furtive au mouvement latéral, exploitent les failles laissées par les outils traditionnels comme les pare-feu ou antivirus basés sur des signatures. La détection et réponse réseau (NDR) change la donne en analysant en temps réel le trafic réseau et le comportement des utilisateurs, grâce à l’intelligence artificielle. Elle détecte les anomalies invisibles, comme un serveur qui communique soudainement avec une IP suspecte ou un ransomware en phase de propagation. Découvrez comment cette approche proactive réduit le temps de détection des menaces (MTTD) et transforme le réseau en rempart dynamique contre les attaques zero-day, les fuites de données et les compromissions d’appareils IoT.
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Définition : Qu'est-ce que la détection et réponse réseau (NDR) ?
La NDR est une solution de sécurité qui analyse en continu le trafic réseau pour identifier des comportements suspects. Elle utilise l’intelligence artificielle et l’analyse comportementale.
Contrairement aux antivirus, elle ne dépend pas de signatures connues. Elle repère les anomalies, comme un mouvement inhabituel entre serveurs ou une communication cryptée suspecte. Elle peut ainsi détecter un transfert massif de données vers un serveur non autorisé à 3h du matin, typique des campagnes de vol de données.
Imaginez un gardien silencieux qui apprend les habitudes du réseau grâce à des algorithmes d’apprentissage automatique. En s’adaptant aux évolutions du trafic, elle affine ses alertes au fil du temps, distinguant mieux les faux positifs des véritables menaces.
Le rôle fondamental de la NDR dans la sécurité moderne
Les attaques sophistiquées passent souvent par des déplacements latéraux dans les réseaux. La NDR comble ces angles morts en offrant une visibilité totale, même sur les segments mal surveillés par les pare-feu ou systèmes EDR.
Elle détecte des menaces comme les ransomwares en phase d’exploration ou les accès non autorisés via des appareils IoT compromis. En 2023, 67 % des violations entreprises ont été infiltrées via des vulnérabilités réseau non surveillées. La NDR réduit ce risque en agissant en temps réel, bloquant par exemple un acteur malveillant qui tente d’usurper des identifiants légitimes pour accéder à des bases de données sensibles.
Des fournisseurs comme Check Point, IBM ou Fortinet proposent des solutions NDR éprouvées. Ces outils s’intègrent souvent avec l’EDR (Endpoint Detection and Response) pour une défense holistique, combinant analyse réseau et surveillance des terminaux, sans remplacer les autres couches de sécurité traditionnelles.


Au cœur de la machine : comment fonctionne une solution NDR ?
Derrière la promesse d’une cybersécurité proactive se cache une technologie complexe mais fascinante. La NDR (Network Detection and Response) repose sur une combinaison de surveillance en temps réel, d’analyse comportementale et d’intelligence artificielle. Comment transforme-t-elle des flux de données en alertes précises ? Découvrez les étapes clés de son fonctionnement.
- Étape 1 : La collecte et l’analyse du trafic réseau
- Étape 2 : L’intelligence artificielle pour définir la "normalité"
- Étape 3 : Détection d’anomalies et la corrélation des menaces
- Étape 4 : La réponse, de l’alerte à l’automatisation

Étape 1 : La collecte et l’analyse du trafic réseau
Une solution NDR commence par écouter le trafic réseau, capturant des données brutes via des capteurs ou des intégrations avec des équipements comme les pare-feu et routeurs. Elle surveille deux types de flux : le trafic nord-sud (entrées/sorties du réseau vers internet) et surtout le trafic est-ouest (communications internes entre serveurs, postes de travail, etc.).
Les métadonnées (adresses IP, protocoles utilisés, volumes de données) sont analysées en temps réel. Cette étape permet de créer une carte complète des interactions réseau, essentielle pour détecter les comportements anormaux.

Étape 2 : L’intelligence artificielle pour définir la "normalité"
L’IA et le Machine Learning (ML) jouent un rôle central. Les algorithmes étudient des semaines ou mois de données pour établir un baseline : un modèle représentant le comportement "normal" du réseau. Ce profil inclut des paramètres comme les heures d’activité, les volumes de trafic habituels et les schémas de communication.
Par exemple, si un serveur de messagerie envoie soudainement des requêtes DNS à un rythme 10 fois supérieur à la moyenne, le système le détecte comme suspect. Cette approche basée sur l’apprentissage continu réduit les faux positifs comparés aux méthodes traditionnelles.

Étape 3 : Détection d’anomalies et la corrélation des menaces
Une fois le baseline établi, la NDR compare en continu le trafic réel au modèle attendu. Une anomalie peut être aussi simple qu’un serveur qui communique avec une adresse IP inconnue à 3h du matin, ou un flux de données sortant vers un pays non habituel.
Pour éviter l’alerte intempestive, les systèmes croisent ces signaux avec des bases de threat intelligence (comme les listes d’IP malveillantes connues) et corrélationnent les événements. Par exemple, une connexion suspecte suivie d’une tentative d’exfiltration de données devient une alerte prioritaire.
Étape 4 : La réponse, de l’alerte à l’automatisation

Étape 4 : La réponse, de l’alerte à l’automatisation
Lorsqu’une menace est confirmée, la NDR génère des alertes détaillées avec un contexte précis : quelle machine est affectée, quel protocole est utilisé, quel type d’attaque est suspecté (ransomware, phishing, etc.).
Les solutions avancées intègrent une automatisation des réponses. Par exemple, un serveur compromis peut être isolé du réseau en quelques secondes, ou une communication chiffrée vers un C2 (serveur de commande) bloquée via des règles de pare-feu dynamiques. Cette réaction rapide limite les impacts d’une attaque.
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Pourquoi la NDR est-elle devenue indispensable aujourd'hui ?
Face à la complexité des réseaux modernes
Les réseaux d’entreprises sont désormais hétérogènes : télétravail, appareils IoT (caméras, imprimantes, dispositifs médicaux) et cloud hybride ont dissous les périmètres de sécurité traditionnels. Selon IDC, le nombre d’appareils IoT devrait dépasser 55 milliards d’ici 2025, multipliant les points d’entrée pour les cybercriminels. La NDR analyse en temps réel le trafic réseau, même fragmenté, en se basant sur l’analyse comportementale plutôt que sur des règles fixes. Par exemple, elle surveille les communications entre serveurs (trafic « est-ouest ») et décèle des anomalies dans les requêtes DNS ou les flux chiffrés, sans nécessiter de déchiffrer les données, garantissant ainsi la confidentialité.
Les limites des outils de sécurité traditionnels
Les systèmes basés sur les signatures (antivirus, IDS) sont inefficaces contre les menaces « zero-day » ou les attaques sans fichier. Selon Gartner, 70 % des fuites de données proviennent d’accès détournés, comme lors de l’attaque SolarWinds en 2020, où des hackers ont compromis des outils de gestion réseau légitimes. La NDR, via l’IA, identifie ces risques invisibles, comme un utilisateur téléchargeant des données à des horaires inhabituels ou un logiciel malveillant exploitant des vulnérabilités inédites. Elle détecte aussi les mouvements latéraux, où un attaquant navigue discrètement d’un système à l’autre après une intrusion initiale.
Les avantages concrets d'une solution NDR
- Visibilité totale du réseau : Surveillance du trafic est-ouest et chiffré via l’analyse des métadonnées. Par exemple, elle identifie des requêtes DNS suspectes ou des connexions inattendues entre serveurs, même sans accès au contenu déchiffré.
- Détection des menaces furtives : Identification des ransomwares avant le chiffrement, en repérant des comportements anormaux (comme des accès massifs à des fichiers sensibles). Elle traque aussi l’exfiltration de données via des protocoles détournés (ex. DNS tunneling) et les menaces internes (un collaborateur malveillant ou compromis).
- Réduction de la fatigue des alertes : Hiérarchisation des alertes par l’IA, réduisant les faux positifs de 70 %. Par exemple, une solution NDR peut distinguer un pic de trafic légitime (comme une mise à jour logicielle) d’une tentative d’intrusion.
- Accélération de la réponse aux incidents : Diminution du temps de détection (MTTD) et de réponse (MTTR) : des entreprises comme Microsoft ont réduit leur MTTR de 60 % grâce à l’automatisation des enquêtes de sécurité.
- Support au « Threat Hunting » : Outils pour analyser les flux réseaux historiques et traquer les menaces dormantes. Par exemple, le packet capture permet de reconstituer les étapes d’une attaque passée, même si elle n’avait pas été détectée en temps réel.
NDR et EDR : les deux faces d'une même pièce
La complémentarité entre NDR et EDR est essentielle pour une défense robuste. L’EDR (Endpoint Detection and Response) surveille les terminaux (PC, serveurs) en analysant processus et fichiers. La NDR observe le trafic réseau, traquant les interactions suspectes entre appareils. Ensemble, elles couvrent les points faibles non protégés par une solution isolée.
Imaginez un bâtiment : si l’EDR protège chaque individu, la NDR surveille les couloirs. Une attaque par logiciel malveillant sur un PC sera interceptée par l’EDR, tandis qu’une tentative de mouvement latéral dans le réseau sera détectée par la NDR. Leur déploiement conjoint est indispensable. Par exemple, lors d’une infection par ransomware, l’EDR identifie le processus malveillant sur la machine cible, tandis que la NDR bloque la propagation vers d’autres appareils via le réseau.
NDR et SIEM : un duo pour enrichir le contexte
Le SIEM (Security Information and Event Management) centralise les logs de diverses sources mais est souvent submergé par des données brutes. La NDR transforme ces données en alertes précises, réduisant la charge des équipes de sécurité.
Par exemple, au lieu d’ingérer des milliers de logs de connexion réseau, le SIEM reçoit des alertes NDR détaillant des comportements anormaux comme des flux vers des IP suspectes. Cette synergie améliore la corrélation des événements et accélère la réponse aux incidents. Selon une étude de Ponemon Institute (2022), les entreprises utilisant cette intégration réduisent de 35 % le temps d’analyse des alertes, permettant aux analystes de se concentrer sur les menaces critiques.
La NDR, un pilier essentiel de la stratégie XDR
Le XDR (Extended Detection and Response) unifie la sécurité en corrélant des données de l’EDR, de la NDR, du cloud et des emails. La NDR apporte un contexte critique pour identifier des chaînes d’attaque traversant multiples couches du système.
Par exemple, une campagne de phishing pourrait être détectée par l’analyse des emails (via XDR), mais la NDR identifierait les communications post-infection vers des serveurs distants. Cette intégration est au cœur d’une approche de détection proactive des menaces et comprendre les différences entre XDR et EDR. De plus, les solutions XDR modernes automatisent les actions correctives : lorsqu’une menace est détectée par la NDR, le XDR peut isoler un segment réseau ou bloquer des adresses IP malveillantes en quelques secondes.
Tableau comparatif : NDR vs. EDR vs. SIEM
Critère | NDR | EDR | SIEM |
Source de données principale | Trafic et paquets réseau | Processus, fichiers, registres sur les terminaux | Logs de toutes les sources (réseau, serveurs, applications) |
Point de visibilité | Sur le réseau (est-ouest, nord-sud) | Sur les postes de travail et serveurs | Vue globale à partir des logs |
Type de menaces détectées | Mouvements latéraux, menaces sur appareils non gérés (IoT) | Malware, exploits sur les terminaux, menaces sans fichier | Corrélation d’événements divers, conformité |
Objectif principal | Détecter les activités suspectes sur le réseau | Protéger le point d’entrée et de sortie des attaques | Centraliser, corréler les logs et gérer la conformité |
Exemples concrets : Les menaces que la NDR déjoue au quotidien
Les ransomwares ne chiffrent pas immédiatement les fichiers après l'infection. Ils passent d'abord par une phase de reconnaissance réseau, cherchant d'autres cibles via des mouvements latéraux. La NDR analyse ces comportements anormaux, comme des scans de ports ou des connexions répétées à des systèmes non habituels.
Imaginez un poste infecté tentant d'accéder à 50 serveurs en 10 minutes. Une entreprise a ainsi arrêté une attaque Conti avant le chiffrement, évitant des pertes massives. La solution a détecté des requêtes SMB inhabituelles et isolé le dispositif compromis en quelques secondes. En croisant ces données avec des modèles de comportement appris par IA, la NDR a identifié un schéma typique d'attaque, bloquant la propagation avant que les fichiers ne soient chiffrés.
- Attaques "Zero-Day" : En 2023, une vulnérabilité inconnue dans Microsoft Exchange a été détectée via des requêtes SQL inhabituelles, avant la publication d'un patch. La solution a repéré des requêtes de base de données non conformes aux schémas habituels, souvent utilisées dans les attaques ProxyLogon, et a alerté les équipes en moins de 2 minutes.
- Compromission d'appareils IoT : Une imprimante connectée a été repérée communiquant avec un serveur en Chine, révélant un botnet infiltrant le réseau. La NDR a détecté des connexions répétées vers une adresse IP malveillante via le protocole HTTP non chiffré, alors que l'appareil utilisait normalement HTTPS, et a isolé le dispositif en 15 secondes.
Exfiltration de données : Un système bancaire a vu des transactions envoyées vers un domaine non officiel, détecté via un tunnel DNS masquant l'exfiltration. La solution a identifié un flux continu de données vers un serveur contrôlé par un groupe de cybercriminels, avec un taux de transfert 20 fois supérieur à la normale.
Un employé légitime avec des accès administratifs peut devenir une menace, volontairement ou après compromission. La NDR détecte des anomalies comme un ingénieur réseau accédant à des bases de données financières ou un compte téléchargeant 500 Go de données clients vers un service non autorisé.
Ces comportements, invisibles pour un système classique, sont analysés via des modèles d'activité appris par IA. Un cas récent a permis de stopper une exfiltration de brevets via la détection d'un transfert massif vers une IP russe, avec un volume anormalement élevé de données. Le système a également repéré un accès en dehors des horaires de travail, alors que l'utilisateur n'avait jamais travaillé la nuit depuis 5 ans.
Choisir et mettre en place une solution NDR : par où commencer ?
Les critères clés pour choisir sa solution NDR
Pour sélectionner une solution NDR adaptée, plusieurs critères doivent être analysés. Priorité doit être donnée à la précision des analyses basées sur l’intelligence artificielle (IA) et le machine learning (ML), capables de réduire les faux positifs tout en identifiant des comportements anormaux.
Les capacités d’automatisation des réponses sont également essentielles. Une bonne solution doit permettre de réagir rapidement à des menaces via des actions prédéfinies, comme l’isolation d’un appareil infecté.
La compatibilité avec l’écosystème existant (SIEM, EDR, SOAR) garantit une orchestration efficace des outils de sécurité. Enfin, la visibilité sur les environnements cloud hybrides est cruciale, car les attaques ciblent de plus en plus ces infrastructures.
Principaux acteurs du marché de la NDR
Le marché de la NDR regroupe plusieurs acteurs majeurs, chacun proposant des approches distinctes. IBM offre QRadar NDR, intégrant une analyse comportementale avancée pour détecter des anomalies réseau.
Fortinet propose FortiNDR, axé sur la surveillance en temps réel et la réponse automatisée, tandis que Trend Micro inclut la NDR dans sa plateforme Vision One pour une défense cohérente.
Check Point met en avant une solution basée sur l’IA pour identifier des attaques sophistiquées. Cisco (Stealthwatch), Darktrace (Industrial Immune System) et Vectra AI (Cognito) complètent ce paysage avec des technologies centrées sur l’apprentissage continu et la scalabilité.
La NDR, un investissement pour l’avenir
Adopter une solution NDR ne doit pas être perçu comme une simple dépense, mais comme un investissement stratégique pour la résilience numérique de l’entreprise.
Avec l’évolution constante des cybermenaces, la capacité à surveiller en détail le trafic réseau devient indispensable. Les attaques de type ransomware, les intrusions APT ou les compromissions de serveurs cloud illustrent des risques que la NDR permet de contrer en temps réel.
En intégrant cette technologie, les organisations renforcent non seulement leur posture de sécurité, mais anticipent également les défis futurs, transformant les données réseau en un levier de protection proactive.
La NDR révolutionne la cybersécurité en combinant analyse comportementale et intelligence artificielle pour détecter les menaces invisibles aux outils classiques. Indispensable pour contrer les attaques sophistiquées, elle complète l’écosystème de sécurité (EDR, SIEM, XDR) et permet une réponse rapide aux risques, devenant ainsi un pilier incontournable de la résilience numérique des organisations modernes.
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