Le RTO est un point clé de l’opération et de la configuration de la stratégie de sauvegarde. Il est essentiel de savoir comment le calculer pour garantir le temps d’arrêt le plus bas pour vos applications et services.
Les entreprises doivent tenir compte des implications des temps d’arrêt et se concentrer sur la sécurité informatique entreprise, ainsi que le maintien de la continuité des opérations commerciales. Pour ce faire, un plan approprié pour une continuité d’activités et de reprise après sinistre ou un plan de reprise d’activité doit être mis en œuvre pour leur permettre de minimiser les temps d’arrêt ou de les éviter complètement. De cette façon, les entreprises peuvent s’assurer que leur infrastructure informatique est résiliente.
Les entreprises qui demandent un RTO zéro avec des dépenses minimales se trouvent dans une situation assez courante, mais pour obtenir un tel résultat, de gros investissements et un environnement redondant et hautement sécurisé sont nécessaires. Toutes les entreprises ne peuvent se permettre de telles dépenses. Aussi, pour les rendre opérationnelles, devriez-vous tenir compte de l’équilibre entre l’abordabilité et une protection fiable des données.
Vous avez probablement entendu parler du terme « RTO », mais qu’est-ce que cela signifie réellement dans le monde des affaires et de la technologie ? C’est un terme qui peut sembler technique, mais toute entreprise soucieuse de sa continuité d’activité doit le comprendre.
Le RTO ou Recovery Time Objective est le délai dans lequel les applications et les systèmes doivent être restaurés après une panne. Il détermine la durée pendant laquelle une application ou un système est autorisé à rester inopérant sans causer de dommages importants à l’entreprise. Pour le dire simplement, le RTO mesure le temps d’arrêt toléré selon le plan de reprise d’activité (PRA) après sinistre.
En cas de pannes inattendues, un ou deux systèmes ou serveurs de réseau peuvent tomber en panne et vous devrez faire face à des temps d’arrêt jusqu’à ce que cela soit résolu. Cela vous met dans une situation où vous devez déterminer le délai dans lequel vous devez restaurer le système afin que vos opérations commerciales ne soient pas interrompues. C’est là que RTO entre en jeu.
Définir le RTO implique de comprendre la tolérance de temps d’arrêt de chaque système et pour chacune de vos applications, vous aurez probablement des RTO différents. Une fois que vous avez défini la métrique RTO, vous êtes prêt à planifier la récupération qui inclut la stratégie de récupération et la technologie dont vous avez besoin pour une restauration réussie et rapide après un temps d’arrêt.
Un exemple de RTO : En raison de problèmes avec le serveur Microsoft Exchange Online, les applications qui incluent les services de messagerie, de calendrier et de collaboration (tels que Teams) tombent en panne. Si votre RTO est fixé à huit heures, cela signifie que le temps d’arrêt maximal tolérable auquel votre entreprise peut survivre est de huit heures, et votre RTO pour le serveur Exchange doit être inférieur à huit heures pour éviter de graves dommages à l’entreprise.
Le RTO présente plusieurs avantages significatifs pour les entreprises, contribuant à renforcer leur résilience et à minimiser les perturbations en cas d’incidents. Voici quelques-uns des avantages clés du RTO :
Minimisation des pertes financières : Un RTO bien défini permet de rétablir rapidement les opérations normales, limitant ainsi les pertes financières associées à un temps d’arrêt prolongé. Les entreprises peuvent reprendre leurs activités plus rapidement, réduisant l’impact sur leurs revenus.
Réduction de l’impact sur la réputation : Un RTO efficace contribue à maintenir la continuité des services, ce qui est essentiel pour préserver la réputation de l’entreprise. Une reprise d’activité rapide rassure les clients, partenaires et parties prenantes, renforçant ainsi la confiance envers l’entreprise.
Gestion des risques : Le RTO fait partie intégrante de la gestion des risques. En définissant le temps acceptable pour la reprise des activités, les entreprises peuvent mieux évaluer et gérer les risques liés aux interruptions, améliorant ainsi leur résilience face aux menaces potentielles.
Conformité réglementaire : Certains secteurs sont soumis à des réglementations strictes en matière de temps de récupération après un incident. Un RTO bien planifié permet à une entreprise de se conformer aux exigences réglementaires, évitant ainsi d’éventuelles sanctions et assurant la conformité.
Optimisation des processus de récupération : En définissant des objectifs de temps spécifiques, le RTO guide la mise en place de plans de récupération détaillés. Cela permet d’optimiser les processus de récupération, en identifiant les étapes critiques et en garantissant une solution rapide et efficace.
Préparation aux incidents : Le processus de définition du RTO oblige les entreprises à évaluer minutieusement leurs processus opérationnels et à identifier les éléments critiques. Cette préparation proactive améliore la capacité de l’entreprise à faire face à divers scénarios d’incident.
Avec une augmentation de plus de 55,5% des attaques de ransomware enregistrées en 2023, totalisant 4 368 victimes, la menace de ces attaques pour les entreprises n’a jamais été aussi pressante. Dans ce contexte, la définition et la gestion efficaces du RTO sont cruciales pour minimiser les interruptions d’activité et les pertes financières. Un RTO bien planifié permet aux entreprises de répondre rapidement et efficacement aux attaques de ransomware, en rétablissant leurs opérations essentielles avec un impact minimal. Ce segment met en lumière les meilleures pratiques pour intégrer le RTO dans une stratégie de défense contre les ransomwares, en soulignant l’importance de la préparation et de la planification proactive pour la continuité d’activité et la reprise après sinistre.
Lors de l’établissement d’un niveau acceptable de temps d’arrêt, il peut être tentant de simplement demander des informations aux utilisateurs. Après tout, ce sont eux qui savent combien de temps ils peuvent se passer de leurs applications, non ? Eh bien, ce n’est peut-être pas le cas. En général, lorsque vous posez la question aux utilisateurs finaux, vous obtenez une réponse assez vague qui peut être trop courte.
Voici les deux étapes pour calculer le RTO :
Une fois ces détails définis, le vrai plaisir commence : déterminer exactement combien de temps il faudra avant que ces pertes ne deviennent inacceptables.
Bien que la valeur précise de ces pertes dépende des caractéristiques spécifiques de l’entreprise, quelques questions peuvent vous aider à perfectionner votre RTO idéal :
Une fois que vous avez répondu à toutes ces questions et calculé les temps de récupération pour chaque application et chaque système, votre RTO global est déterminé de l’une des manières suivantes : soit il existe une application qui peut causer des dommages et des pertes beaucoup plus importants que les autres, et alors le RTO est le temps nécessaire pour restaurer cette application ; ou si toutes les applications ont un impact similaire sur l’entreprise, il suffit de calculer la moyenne mathématique et de l’utiliser comme RTO.
La dernière étape consiste à effectuer un test de récupération de tous les systèmes et applications. Le temps requis pour cette procédure est appelé RTA (Recovery Time Actual), et votre objectif est de rendre le RTO et le RTA égaux.
Bien que vous puissiez déterminer le RTO et le gérer en interne, le faire sous-traiter à un fournisseur de service d’infogérance informatique disposant des dernières technologies et capable de vous expliquer des problèmes complexes permet d’avoir un chiffre bien plus précis et d’atteindre votre objectif.
Étape 1 : Inventaire des systèmes et applications
Le processus commence par un inventaire complet des systèmes et applications. La PME énumère toutes les ressources informatiques essentielles, notamment son site web de vente, le système de gestion des stocks, la base de données clients, et les systèmes de paiement en ligne. L’importance de chaque application est évaluée en fonction de son rôle dans les opérations quotidiennes. Par exemple, le site web est crucial pour les ventes, tandis que la base de données clients est vitale pour la gestion des relations et les campagnes marketing.
Étape 2 : Calcul des pertes potentielles
L’équipe se penche ensuite sur les pertes potentielles en cas d’indisponibilité de ces systèmes. Pour le site web, cela pourrait signifier des ventes manquées et des coûts marketing perdus, ainsi qu’un impact négatif sur la réputation de l’entreprise. Les coûts opérationnels, comme les salaires des employés pendant les temps d’arrêt, et les coûts de réparation des systèmes, sont également pris en compte. Une attention particulière est portée à la saisonnalité, reconnaissant que certaines périodes, comme les fêtes de fin d’année, sont plus critiques pour l’entreprise.
Étape 3 : Détermination du RTO acceptable
Sur la base de cette analyse, la PME fixe un RTO pour chaque système. Pour le site web, un RTO de deux heures est jugé acceptable, car un délai plus long entraînerait des pertes financières et d’image inacceptables. Avec ces RTO définis, l’entreprise développe des stratégies de reprise pour chaque système clé, en s’assurant que des solutions de sauvegarde et de réplication sont en place pour une restauration rapide en cas de panne.
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Vous pouvez faire certaines choses pour limiter votre RTO et réduire le temps d’interruption potentiel dont votre entreprise aura besoin pour récupérer des données cruciales en cas de panne de serveur :
Le lien entre le RTO, le RPO et le PRA est crucial pour garantir une gestion complète de la continuité des activités au sein d’une entreprise.
Le Recovery Point Objective détermine la quantité maximale de données qu’une entreprise peut se permettre de perdre en cas d’incident. Il définit la période jusqu’à laquelle les données sont considérées comme obsolètes en raison d’un événement indésirable. Le RPO influence la fréquence des sauvegardes nécessaires pour minimiser la perte de données. Ainsi, un RPO plus court implique une nécessité de sauvegarde plus fréquente, réduisant ainsi le potentiel de perte de données en cas de perturbation.
Le RTO et le RPO sont deux concepts clés dans la gestion de la continuité des activités et la planification de la reprise après sinistre et la sauvegarde des systèmes informatiques. Bien qu’ils soient tous deux liés à la récupération des systèmes informatiques, ils se concentrent sur des aspects différents. Le RTO représente le laps de temps maximal acceptable pour restaurer les systèmes après un incident. Il s’agit essentiellement de la durée pendant laquelle une organisation peut se permettre d’être hors service sans subir de conséquences graves. Par exemple, si le RTO est fixé à quatre heures, cela signifie que les systèmes doivent être opérationnels dans ce délai pour minimiser l’impact sur les opérations commerciales.
D’autre part, le RPO est une mesure de l’acceptabilité de la perte de données. Il détermine la période maximale durant laquelle les données peuvent être perdues sans compromettre l’intégrité des activités. Par exemple, si le RPO est de deux heures, cela signifie que les données doivent être sauvegardées au moins toutes les deux heures afin de minimiser les pertes potentielles en cas d’incident.
En résumé, la principale différence entre le RTO et le RPO réside dans le temps : le RTO se concentre sur la restauration des systèmes dans un délai spécifié, tandis que le RPO se concentre sur la fréquence à laquelle les données doivent être sauvegardées pour minimiser la perte potentielle. Ces deux paramètres sont essentiels pour garantir la résilience des systèmes informatiques et assurer une reprise rapide après un sinistre.
Le plan de reprise d’activité englobe à la fois le RTO et le RPO. Il représente un ensemble structuré de politiques, de procédures et de ressources pour guider l’entreprise dans la reprise de ses activités après un incident. Le plan de reprise d’activité détaille les étapes nécessaires pour restaurer les opérations tout en minimisant la perte de données, intégrant ainsi les objectifs de temps et de récupération des données. En élaborant un plan solide, une entreprise peut mieux anticiper et réagir aux interruptions, assurant une continuité opérationnelle et limitant les impacts négatifs sur ses activités.
Le RTO, le RPO et le PRA sont étroitement interconnectés, collaborant de manière synergique pour garantir une continuité d’activité efficace au sein d’une entreprise. Le plan de reprise d’activité, en tant que cadre global, intègre de manière harmonieuse les objectifs temporels du RTO et les exigences de récupération des données du RPO. En élaborant des procédures spécifiques, le PRA vise à rétablir les opérations dans les délais définis par le RTO, tout en respectant rigoureusement les objectifs de récupération des données établis par le RPO.
Cette approche holistique garantit que l’entreprise est bien préparée à faire face à toute interruption, en alignant les efforts de récupération temporelle avec la préservation des données critiques. Ainsi, le RTO, le RPO et le PRA fonctionnent de concert pour renforcer la résilience organisationnelle, minimiser les impacts des interruptions et assurer une reprise rapide et efficace des activités.
L’évolution des exigences en matière de reprise après sinistre ne se limite pas aux avancées technologiques. Les coûts potentiels d’un arrêt du système, tels que la productivité des employés, les heures facturables perdues, les ventes manquées en ligne, et les obligations de conformité réglementaire, nécessitent une solution complète. Les changements internes et externes, comme l’expansion des services, les ajustements structurels et les développements du personnel, peuvent altérer significativement les objectifs de reprise. Il est crucial d’avoir un plan d’action bien défini pour garantir une préparation adéquate face aux menaces et aux catastrophes potentielles.
En intégrant des stratégies de sauvegarde et de stockage efficaces, ainsi que des solutions de réplication, les entreprises peuvent renforcer leur résilience face aux pannes imprévisibles. Les applications liées à l’activité, essentielles au fonctionnement quotidien, nécessitent une attention particulière lors de l’évaluation des RPO et RTO. L’utilisation de serveurs fiables et performants, associée à une gestion proactive du stockage, contribue à maintenir une continuité opérationnelle.
Ainsi, la gestion dynamique des mesures de reprise après sinistre, intégrant des technologies de pointe, garantira une protection optimale contre les défis futurs.
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